Cet été, j’ai quitté l’Angola.
Rien que de l’écrire, je ressens encore ce mélange d’émotions. Ce pays, je l’ai profondément aimé. Il m’a offert des moments riches, des rencontres inoubliables, et surtout, un sentiment de paix intérieure que je n’avais jamais ressenti ailleurs. Et pourtant, j’ai dû partir.
Quitter ce pays, c’était laisser derrière moi une routine que j’avais construite, des visages auxquels je tenais, et une culture qui m’avait tant apporté. C’était dire au revoir à un chapitre qui n’était pas encore tout à fait terminé. Dans l’avion, je sentais le poids de cet adieu. Je savais que je ne reviendrais probablement jamais, que certaines personnes croisées sur mon chemin allaient rester dans ce passé, et que cette vie que j’avais bâtie là-bas faisait désormais partie de mes souvenirs.
Mais dans ce moment de tristesse, il y avait aussi une autre sensation : celle de décoller, pas seulement vers un autre pays, mais vers une nouvelle étape de ma vie.
“Quitter, c’est douloureux, mais c’est aussi un acte de courage : celui d’avancer, malgré l’incertitude.”
L’Angola, terre de ma transformation
L’Angola a été bien plus qu’un simple pays d’expatriation pour moi. Quand je suis arrivée là-bas, je venais de traverser une période complexe et intense. Avant l’Angola, ma vie était divisée en deux.
Je travaillais encore comme infirmière en France, malgré un burn-out professionnel qui m’avait déjà profondément marquée. Mon temps en France était consacré à ce métier que je n’arrivais plus à aimer, et j’expérimentais en parallèle le célibat géographique pour la toute première fois. Mon mari vivait à Oran, en Algérie, pour son travail d’expatrié.
Chaque mois, je partageais mon temps entre ces deux mondes : Marseille, où je m’épuisais dans un travail qui ne me correspondait plus, et Oran, où je rejoignais mon mari et où j’ai découvert pour la première fois ce qu’était l’expatriation, sans pour autant le vivre pleinement. J’y vivais seulement à mi-temps, et cette double vie, si intense et morcelée, m’a laissée avec ce sentiment étrange d’être partout et nulle part à la fois.
Quand je suis arrivée en Angola, c’était comme poser mes valises, physiquement et mentalement. Certes, il y a eu des doutes au début. Ce tâtonnement propre à toute expatriation, cette sensation de vide face à l’inconnu, et le défi de s’adapter à une culture si différente de la nôtre. Mais peu à peu, ce pays est devenu un véritable catalyseur de transformation.
“Dans l’inconfort du changement se cachent souvent les plus belles opportunités de transformation.”
C’est là, en Angola, que j’ai opéré ma plus grande transition. J’ai quitté définitivement mon ancienne vie d’infirmière, dans laquelle je ne me reconnaissais plus, pour devenir coach : Accompagner l’humain oui, mais différemment. C’est là que j’ai décidé de me former à distance, malgré les défis du quotidien.
Et quels défis ! Internet capricieux, coupures d’électricité répétées pendant la saison des pluies, parfois même plusieurs fois par jour. Beaucoup de choses rendaient cette transition compliquée, mais elles n’ont pas réussi à m’arrêter. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais animée d’une véritable mission. J’étais motivée comme jamais, portée par l’envie d’aider d’autres femmes à se transformer elles aussi.
“Quitter un pays, comme quitter une carrière, c’est laisser une part de soi derrière pour mieux découvrir qui l’on peut devenir.”
L’Angola a été le berceau de ma renaissance professionnelle, et pour cela, ce pays occupe une place unique dans mon cœur.
Changer de pays, changer de cap : un parallèle saisissant
En y réfléchissant, je me rends compte que quitter un pays d’expatriation et se réinventer professionnellement se ressemblent plus qu’on ne le croit. Ces deux expériences bouleversent nos repères et nous poussent à avancer dans l’inconnu.
D’abord, il y a la perte. Quitter un pays ou un emploi, c’est abandonner ce que tu connais, une sécurité, une routine, et parfois même une partie de ton identité. En Angola, j’avais trouvé un équilibre que je n’imaginais pas devoir quitter. De la même façon, laisser derrière soi une carrière ou un métier, même lorsqu’on aspire au changement, peut être une étape douloureuse.
Ensuite, il y a l’incertitude. Dans une transition professionnelle comme dans un changement de pays, l’avenir est flou. Comment vais-je reconstruire une routine dans ce nouvel environnement ? Comment vais-je recréer un équilibre professionnel ? Les questions se bousculent et le doute s’invite. Mais c’est dans cet espace d’incertitude que naissent aussi les plus grandes opportunités.
Puis vient le vide, cette période entre deux. C’est un moment inconfortable, mais c’est aussi une invitation à rêver. Dans cet espace où plus rien n’est sûr, tu peux commencer à imaginer une nouvelle version de toi-même, plus alignée avec tes aspirations profondes.
“Le départ est une étape, pas une fin. Il ouvre la voie à toutes les possibilités encore inexplorées.”
Enfin, il y a le potentiel de renouveau. Cette étape arrive souvent plus tard, une fois les turbulences passées. C’est alors que l’on réalise que quitter un emploi ou un pays, c’est aussi une chance de se redécouvrir. En Angola, j’ai appris à me réinventer. Dans une transition professionnelle, c’est ce même processus qui te permet de te reconnecter à ce que tu veux vraiment.
Ce départ qui a changé ma vision
Quitter l’Angola n’a pas seulement été un bouleversement personnel. Cela m’a aussi poussée à prendre conscience de ce que je voulais vraiment, aussi bien pour moi que pour mon entreprise. Avant de partir, j’accompagnais les femmes en quête de transition professionnelle. Mon travail avait déjà beaucoup de sens. Aider ces femmes à retrouver du sens dans leur vie à travers une carrière alignée et épanouissante était une mission qui me tenait à cœur.
Mais ce départ m’a fait réaliser quelque chose de plus profond : je voulais me concentrer sur les femmes expatriées, et plus précisément les conjointes suiveuses. Pourquoi ? Parce que je sais, je connais ce besoin urgent de se reconstruire professionnellement lorsqu’on vit une expatriation. Pour ces femmes, retrouver leur autonomie est bien plus qu’un enjeu professionnel : c’est une clé essentielle pour retrouver leur identité.
Aujourd’hui, je me rends compte que quitter un pays d’expatriation et se réinventer professionnellement sont des expériences si proches qu’elles se nourrissent l’une de l’autre. Ce départ m’a donné une nouvelle perspective sur ce que je voulais réellement accomplir.
Un espace pour se retrouver
Pour l’année 2025, j’ai une vision claire : créer un programme de groupe dédié à ces femmes expatriées. Un espace de sororité où elles pourront briser l’isolement, partager leurs expériences, et se retrouver entre elles, avec leurs doutes et leurs espoirs. Un espace qui leur permettra non seulement de reconstruire leur autonomie professionnelle, mais aussi de se reconnecter à elles-mêmes.
Je veux aller encore plus loin à l’avenir. À terme, je rêve d’accompagner les femmes expatriées dans tous les défis que l’expatriation peut entraîner. Car cette expérience touche bien plus que la carrière : elle bouleverse l’identité, les relations, et tout l’équilibre de vie. Mon objectif, avec ce blog et les futurs programmes, est de t’aider à dépasser ces défis pour que tu puisses vivre pleinement cette expérience extraordinaire qu’est l’expatriation.
Ce que je veux te dire
Changer de pays ou de carrière, ce sont deux voyages qui, malgré leurs différences, se rejoignent profondément. Dans les deux cas, tu fais face à des pertes, des incertitudes, mais aussi des opportunités. Et si ces étapes sont inconfortables, elles sont aussi des tremplins pour te redécouvrir, te réinventer, et construire une vie qui te ressemble.
Si tu te reconnais dans ce cheminement, sache que tu n’es pas seule. Tu peux surmonter ces défis, et je suis là pour t’accompagner dans cette aventure. Parce que quitter un pays d’expatriation et se réinventer professionnellement est une invitation à aller plus loin, à dépasser tes peurs, et à découvrir une version plus authentique de toi-même.
Et toi, quelles découvertes as-tu faites sur toi-même en vivant ces transitions ?
Laisse-moi un commentaire, je serais ravie de découvrir ton histoire et de partager avec toi.